Zoom sur la simulation du vieillissement
31 décembre 2017
Zoom sur la simulation du vieillissement
Cette expérience a pour but de mieux comprendre et de ressentir les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes âgées pour réaliser les actes de la vie quotidienne : prendre ses médicaments, lire une ordonnance, se déplacer, faire ses courses, préparer ses repas… La méthode pédagogique de simulation du vieillissement propose des ateliers alternatifs aux apports cognitifs, ces derniers sont validés par des tests de connaissances. Les séances de simulation portent essentiellement sur les atteintes de la motricité, de l’ouïe et de la vue dans le vieillissement normal ou encore lorsqu’il s’accompagne de pathologies.
Les troubles de la motricité sont simulés par des prothèses réduisant l’amplitude articulaire et des gants impactant la motricité et la perception fine du toucher. Les troubles de la vue sont simulés par différents types de lunettes, reproduisant la vue d’une personne atteinte d’un glaucome, d’une DMLA ou encore d’une maladie d’Alzheimer.
Les ateliers se déroulent à partir de scénarios élaborés, proposés et présentés aux participants. Deux possibilités peuvent se présenter, d’une part l’expérience ressentie par le participant mis en situation de vieillisse-ment et d’autre part le participant mis en situation professionnelle d’aidant.
Chaque séance est suivie d’un débriefing permettant aux participants de s’interroger et d’analyser leurs pratiques dans l’aide et l’accompagnement qu’ils proposent ou « imposent » aux personnes âgées. Lors des débriefings, les professionnels témoignent de leur ressenti par rapport aux difficultés qu’ils ont éprouvé à réaliser des actes simples de la vie quotidienne, mais aussi comment ils ont perçu l’aide apportée : était-elle adaptée à leurs besoins ?
Il s’agit donc de permettre aux participants d’être confrontés aux conséquences du vieillissement dans le but de prévenir les risques liés aux soins.
La simulation permet aux professionnels de mieux appréhender et de mieux identifier les risques liés aux soins, risque de maltraitance, de iatrogénie lors de la gestion des médicaments, les risques de chute et de dénutrition, mais aussi d’isolement et de dépression. In fine, il s’agira de mieux prévenir les risques de perte d’autonomie, mais aussi de savoir adapter ses actions et son comportement dans une démarche de bientraitance face à l’avancée en âge de notre société afin de retarder la dépendance dite « évitable » et de prévenir la survenue d’événements défavorables.
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