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40 ans 40 cadeaux : décembre 2016, le mois de la simulation

29 novembre 2016
40 ans 40 cadeaux : décembre 2016, le mois de la simulation

L’histoire nous décrit de nombreux exemples de l’utilisation de la simulation, notamment dans l’apprentissage des techniques guerrières. Ainsi, les apprentis chevaliers s’entraînaient sur des simulateurs afin de développer leurs aptitudes au combat.

La simulation dans le domaine de la santé apparaît au XVIIIe siècle. Une sage-femme, Madame Du Coudray, enseigne aux matrones des campagnes « l’art des accouchements » par l’utilisation d’une panoplie de mannequins qui permet de recréer les manœuvres obstétricales. En 25 ans, elle forme plus de 5 000 femmes grâce à la simulation et les historiens enregistrent une nette diminution de la mortalité infantile.
À partir de 1910, aux USA, des mannequins de bois seront utilisés pour la formation des élèves infirmières. De ces modèles, se perfectionnant au fil des années, naîtra le fameux mannequin Resusci Anne au début des années 60. À la même époque, le premier mannequin contrôlé par ordinateur, le Sim One, inspirera, par ses capacités et son réalisme, les mannequins haute fidélité actuels. Parallèlement à l’évolution technologique, l’utilisation du patient standardisé (un acteur simulant un patient) débute aux États-Unis.
En 1999, le rapport « to Err is Human » permet une prise de conscience de l’importance du facteur humain dans les erreurs médicales, et propose de positionner la simulation médicale comme l’un des moyens d’en réduire la fréquence ou les conséquences.
Dans son rapport de 2012, la HAS retient la définition suivante, car elle intègre bien le rôle de la simulation dans la formation des professionnels de santé : « Le terme simulation en santé correspond à l’utilisation d’un matériel (comme un mannequin ou un simulateur procédural) de la réalité virtuelle ou d’un patient standardisé pour reproduire des situations ou des environnements de soin, dans le but d’enseigner des procédures diagnostiques et thérapeutiques et de répéter des processus, des concepts médicaux ou des prises de décision par un professionnel de santé ou une équipe de professionnels » (Chambre des représentants USA, 111th congress 02-2009).
Dans le prolongement de ce rapport, la HAS a proposé un guide de bonnes pratiques en matière de simulation en santé s’inscrivant dans l’objectif de renforcer la sécurité du patient et la gestion des risques.
La simulation en santé s’adresse à tous les professionnels de santé et permet à la fois de/d’ :
  • former à des procédures, à des gestes ou à la prise en charge de situations,
  • acquérir et réactualiser des connaissances et des compétences techniques et non-techniques (travail en équipe, communication entre professionnels…),
  • analyser ses pratiques professionnelles en faisant porter un nouveau regard sur soi-même lors du débriefing,
  • aborder les situations dites « à risque pour le patient » et d’améliorer la capacité à y faire face en participant à des scénarios qui peuvent être répétés,
  • reconstituer des événements indésirables, de les comprendre lors du débriefing et de mettre en œuvre des actions d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.

Elle peut se dérouler en centre de simulation, in situ (dans les lieux d’exercice : service de soins, urgences, SSPI…) ou en ateliers délocalisés.

L’utilisation de la simulation et notamment du patient standardisé, pour l’apprentissage ou le renforcement des compétences relationnelles, présente de nombreux atouts :
  • une progression pédagogique contrôlée avec la possibilité de mise en pratique précoce et une progression dans les niveaux de difficulté,
  • un feed-back organisé et structuré lors du débriefing,
  • un cadre d’apprentissage sécurisant pour l’apprenant,
  • une évaluation certificative, objective et équitable,
  • une facilité d’organisation.

Mais cette relative facilité d’organisation ne doit pas faire perdre de vue la nécessaire rigueur dans la construction des scénarios. Ils doivent être conçus selon un processus défini et formalisé, décrit dans le guide de bonnes pratiques de la HAS.

En amont de la simulation, le test du scénario et la formation des acteurs « patient standardisé » est un gage du bon déroulement de la séance. Enfin, le débriefing, est le temps majeur d’apprentissage et de réflexion de la séance de simulation. Il permet au formateur de revenir sur le déroulement du scénario, selon un processus structuré afin de dégager avec les apprenants les points correspondants aux objectifs fixés (éléments d’évaluation).
La simulation est donc une méthode pédagogique active et innovante, basée sur l’apprentissage expérientiel et la pratique réflexive et constitue à ce titre, un atout majeur pour la formation continue.
Ce mois-ci, sur le thème de la Simulation, le GRIEPS vous fait gagner :
  1. Le livre « Formation par la simulation et soins infirmiers : méthodes, organisations, applications pratiques »
  2. Une place à un stage inter sur le thème de la Simulation
  3. Une boite surprise GRIEPS

Les gagnants seront tirés au sort parmi les internautes ayant rempli le formulaire de téléchargement du catalogue dans le mois. C’est le dernier mois de l’année de nos 40 ans et donc votre dernière chance de gagner à notre grand jeu 40 ans 40 cadeaux !

Auteur : Marie-Frédérique BRUN

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